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Je ne suis pas contre le mensonge, ni la trahsion, le meurtre ou l'abomination puisque j'aime la littérature. J'ai même tendance à penser que la littérature possède une fonction plus sercrète, plus discrète, mais connue depuis l'aube des temps (littéraires), celle de produire la réalité, de mettre à l'oeuvre du "réel" que le texte avait produit comme instance antérieure. 

La mort, l'amour, les massacres, les dilutions pornographiques ne sont que par le texte et la voix qui les ont annoncés et mis au monde. Valéry nous rappelait que le Poète invente les mots de la tribu. La littérature a peut-ête perfectionné l'horreur de l'humanité. Je le souhaite, dans tous les cas, ce serait une façon de redonner à la machine littéraire une plus-value en péril aujourd'hui. 

Cette prédiction littéraire est donc une des réalités denses que tout Politique devrait lire, sans cesse et sans répit, lire et faire lire son Cabinet  ses Ministres...Ils y découvriront sans nul doute ce qui est et sera arrivé dans le texte et donc en passe de se produire ici et bientôt.

Rêvez, écrivez et le monde se nourrira de vos anamorphoses. Et le Politique, rasséréné par l'horreur du monde pourra alors développer des azurs neufs et garantis sans additifs théologiques, ciblés depuis belle lurette comme novices pour la santé, toxiques chez les plus faibles.

"Elle ment sans arrêt", "Il ment tout le temps". Ces déclarations  récentes à propos d'une Ministre belge et d'un Président français m'ont fait sourire. Tiens donc, mais est-ce possible? Ce n'est pas éthique cela? Il s'agirait de rémédier à cette trahison de la transparence face aux "gens" si purs et durs de la parole donnée dans un temps de vertu virtuelle. Mentir, soit, mais le clamer, s'en offusquer...Est-ce bien ..."littéraire" tout ça alors que les frasques, les accolades fétides, les allégeances obligées, les prurits belliqueux sont monnaie courante et hautement qualifiés en matière de mythes littéraires. Ganelon, forfaiture, traitre, assassins, sont les maîtres mots d'un bon récit.

Dans le choc de la crise financière récente, comment demander à la Finance d'être alliée de la justice et du ratio bonheur de l'humanité? Nous savons que cela est une fable. Alors pourquoi nos Politiques s'enferrent-ils dans des déclarations infantiles que Machiavel, Sun Tzu et Hannah Arendt (entre autres) ont depuis des lustres démontées, point par point? Cette fable prise et revendiquée comme le réel appelle à la violence. "Ceci n'est pas une pipe", encore une fois, merci Magritte, mais c'est nous savons que cette phrase ne produit pas que de la fumée...

Enfin, ce magnifique générateur de réel qui se nomme littérature n'existe que dans la connivence du lecteur. Faudrait-il encore se rappeler que tout se joue dans le récit et qu'il s'agit de relire ses classiques. Le Petit Chaperon rouge est antérieur à la Bête de Gévaudan et tout s'est passé comme annoncé. La Terreur pouvait se déployer sans limites, le récit l'avait rendu possible.

 

http://www.ttoarendt.com/2011/01/07/bien-avant-wikileaks-hannah-arendt-et-les-documents-du-pentagone/-xtor-rss-32280322

http://www.dark-stories.com/la_bete_du_gevaudan.htm

L'art de la guerre

Elle ment sans arrêt, il ment tout le temps!
Tag(s) : #Articles
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