Olivier Terwagne est un homme de grande culture, passionné et doué. Il écrit sa musique, il y met ses paroles et passe d’un instrument de musique à un autre comme si cela allait de soi. Professeur d’histoire et de philosophie, il maîtrise aussi bien les notes que le verbe. Ses jeux de mots et néologismes virevoltent sur le clavier de son PC pour régaler le lecteur de son premier opus.

Il s’agit d’un recueil de poésies dont le lecteur ne peut que se délecter, même s’il est un peu hermétique à ce genre de littérature.

Succulent

Son recueil est comparable à un morceau de chocolat que l’on coupe en petits morceaux et qui sont enfouis délicatement en bouche, un par un. Bien au chaud dans la cavité, on les laisse fondre doucement pour en retirer la substantifique moelle. Il est aussi comparable à ce petit élixir d’enfance que l’on sirotait du bout des lèvres pour sentir doucement la chaleur qui enivrait les neurones jusqu’à en perdre la tête.

Il est comme ce grand gâteau des contes de fées qui rend boulimique le plus grand ascète car il ne donne envie que d’une chose une fois entamé: lire le poème suivant. Alors, tel un ogre, on se surprend à les ingurgiter jusqu’à saturation qui arrive, hélas, trop vite avec la fin de son ouvrage.

Puis, on replonge au hasard des pages à la recherche des strophes qui auraient «accroché». On en retrouve d’autres, plus belles encore. Et l’envie revient, comme pour l’écoute d’un vieux vinyle, de remettre l’aiguille au début de la plaque et de se replonger, avec délectation, dans ces Soleils sur le Nihil. Et ce n’est pas rien!

Éditions Traverse www.traverse.be 10€